lundi 20 juillet 2009

Un écrivain.

J'ai discuté avec un des plus grands écrivains français aujourd'hui. Notre échange écrit m'a appris que voulant échapper à ma condition de type pauvre, j'étais devenu un pauvre type. Par pudeur, un personnage arrogant loin de qui je suis s'affiche pour masquer sa douleur et le masque finit par devenir le visage. La Comedia del Arte a remplacé La Comédie Humaine. Les méandres de la pensée sont des chemins bien sinueux ne nous conduisant pas forcément où nous avons décidé d'aller. En voulant éviter l'humiliation des fats, je ne serais pas loin d'en devenir un. Horreur !

Le plus grand journaliste français m'a envoyé un mail des plus sympathiques de son lieu de vacances ce matin qui a rendu mon égarement plus évident encore. Je fus un temps plus flatté de la notoriété de ce digne monsieur que de la sympathie qu'il éprouve pour ma personne. Je m'éloigne de l'essentiel en ce moment

De l'humilité me fut conseillée, alors oui, vite, un peu d'humilité !


La misère, la soif de reconnaissance bondissent sur le moindre compliment des quelques personnes de talent que j'ai la chance de connaître(en fait tous ceux qui comptent à mes yeux, excepté Finkiekraut qui reste l'ami d'amis) pour se muer en onirisme, mégalomanie. Il me faudrait apprendre à vivre l'unique bonheur d'écrire en oubliant un espoir de fortune, de célébrité.

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