vendredi 21 novembre 2008

Tête brûlée

L'ancien maire de Thionville et député UMP s'est fait sauté le caisson après avoir assassiné son ex-compagne (c'était prémédité, car il s'est rendu avec une arme chez elle). Il n'avait pas supporté que cette dernière le quitte lorsqu'il a été battu aux élections municipales. Connaissait-il certains types de femmes si peu ? Et oui, ça fait si mal les déconvenues de coeur. Se pensait-il à l'abri du sort du commun des mortels ? Il y aurait bien de cela que je ne serais pas étonné. Chaque élu de la politique de gauche ou de droite de la politique contemporaine en moins est une bonne nouvelle. Celui-ci était un terrible despote imbu de sa personne ce qui ne serait pas si grave si le résultat était en accord avec l'égo. Il a, en fait, laissé la ville dans une situation financière et morale lamentable. Le parlement toujours prompt à démontrer qu'il est pourri a observé une minute de silence en son honneur.

La mama

Sous couvert d'un envahissement émotionnel dégoulinant, il y a une réaction contre le sentiment qui devrait être absent soudainement de la nature humaine parce qu'il est ennemi de la raison. Ce qui n'est pas faux, mais en quoi devrions-nous toujours céder à la raison ou au contraire à l'émotion ? J'ai perdu la grand-mère qui m'a élevé avec tant de chaleur il y a deux ans, je la remercie autant pour sa douceur que pour les principes qu'elle tenta de m'inculquer et m'autorise à quelques peines en écoutant par exemple la chanson d'Aznavour ! J'ai même envie de me faire sauter le caisson en écoutant all apologies de Nirvana en ce moment qui remonte toute une mélancolie, un romantisme du fuck this world, du suicide.

mardi 18 novembre 2008

Une colère noire contre Eric Zemmour !

Le journaliste et multiinterventioniste télévisuel est sous le feu antiraciste depuis longtemps, ils devaient être nombreux ceux qui attendaient son dérapage, comme il fut si long à venir, on lui en a inventé un. Il a parlé de race blanche et noire devant des débatteurs qui ne voient que la couleur noire du métis d'Obama, qui réclament à gorges déployées un président de la République française NOIR ou ARABE, il est attaqué par les mêmes, si nombreux, si identiques ("Qui es-tu ? Nous sommes légion") en gares associatives. De qui se moque t-on ? D'où sort cette rhétorique, cette sémantique en dépit de toutes règles, de tout bon sens ? On peut parler de noir et de blanc si l'on est dans le discutable projet multiculturel_ ce qui est fait quotidiennement à longueur de médias_dont il est interdit de discuter, mais des propos similaires employés par un souverainiste notoire, lui serait interdit. Le mot race serait celui en cause quand dans les banlieues, il est dit "nique ta race", sale blanc, sale français, sale gwer, toubab sans que cela ne dérange les bonnes âmes entreproclamées . Je vous écris la définition du Robert (pas Faurisson, mais le dictionnaire) qui nous intéresse dans ce cas précis, la III. 1 : Groupe ethnique qui se différencie des autres par un ensemble de caractères physiques héréditaires (couleur de la peau, forme du squelette etc). Race blanche jaune, noire. 2. Groupe d'hommes qui ont des caractères (culturels, etc) semblables provenant d'un passé commun. La race latine, celte. Où est donc, en toute bonne foi, l'injure ?

Nolens volens, il y a des couleurs de peau, des races, ce n'est pas entrer dans l'âme d'un raciste que de voir que des gens ont un derme pigmenté de teintes diverses, que de ne pas faire un déni de perception.

A moins d'être myope ou menteur, on distingue que des pygmés, des Massais, des japonais, des chinois et autres ethnies s'étant très peu métissées ont des morphotypes. Reconnaître ses diversités_ mot tant employé par les pourfendeurs de Zemmour_ n'est en rien une discrimination, juste de l'observation.

Certes toujours dans cette définition on trouve plus loin un encadré indiquant que "les progrès de la génétiques des populations remettent en cause aujourd'hui la plupart des critères qui ont servi depuis le début du XX éme s à l'élaboration des classifications des races (pigmentation, angle facial etc). Le terme ethnie tend à remplacer race quand il s'agit des personnes." Oui, il tend et la définition est juste au dessus donc encore usitée.

Il ne serait pas abusif de constater qu'une fois de plus S.O.S RACISME saute sur la moindre futilité pour s'indigner, cherchant, peut-être, à remplir toujours plus ses caisses et imposer une vision de société sous la terreur pénale, la mise à l'écart du dissident.

Quel est alors le "procès fait à Eric Zemmour ? Celui de ne pas être béât, sans réflexion, d'émettre un point de vue pris sous un autre angle que celui ayant suivi l'obamatraquage, de penser et s'exprimer autrement que dans l'uniformité médiatique. Il est devenu in fine ( je révise du latin en ce moment d'où quelques locutions) coupable de sortir du corpus, de l'idéologie unique.

Nous savons qu'Eric Zemmour est un homme qui dérange le cri tonitruant de la frénésie ambiante, qu'il est le dernier à la télévision à ne pas parler d'une seule voie, d'une seule voix d'où l'engouement qu'il suscite. Hé bien, c'est un de trop que ce dernier des Mohicans. Le seul visage devant rester est celui d'Ardisson ressemblant à un poisson rouge aux yeux grossis sous l'effet loupe de son bocal quand Debouzze entre sur son plateau, la seule intonation doit être celle de l'engagée Lucet qui engueule ou récompense dans sa cause. Et ils nomment cela le bien !

Nous savons également avec quel enthousiasme sera défendu l'auteur de Petit Frère si la curée prend de l'ampleur par tous ceux qui l 'apprécient et ils sont nombreux.

dimanche 16 novembre 2008

La lutte des crasses ?

Allons donc voici qu'elle repointe son museau de musaraigne, la romantique lutte des classes. Il est vrai qu'il y a de quoi, les faibles sont de plus en plus spoliés, l'arrogance est sur le devant de la scène. Les pauvres ne meurent plus de faim, de travail excessif, de manque d'hygiène. Ils ne meurent presque plus d'ailleurs, guère plus que les autres. Mais c'est bien pire, ils ne vivent plus, sont absents hormis quelques exotiques symboles de la Seine-Saint-Denis !

Quel anathème alambiqué que cette appartenance sociale. Je n'aime pas les ploucs, vous savez ceux qui mettent des chaussettes de sport blanches sous des spartiates en caoutchouc, qui parlent fort, ne savent pas aligner quatre mots corrects dans une phrase, aiment des chanteurs aussi improbables que leur coupe de cheveux, ont une décoration intérieure qui donne envie de fuir, mangent en mastiquant bruyamment la bouche ouverte. Et force est de constater que ce sont souvent chez les pauvres que l'on retrouve ces manques de goût, de tenue et pourtant je suis pauvre, non par aspiration ou manque de diplômes, mais par absence de compromis quant à des professions possibles. Il m'arrive d'être étonné de l'analyse d'un pauvre, de sa culture, de ses valeurs aussi je ne peux décemment être ami ou ennemi du pauvre puisque je ne peux l'intégrer comme une composante homogène.
Reste d' autres catégories de ploucs et elles ne sont pas en reste. Disséquons les rapidement :

- Le bobo, artiste défini quoi qu'il fasse et c'est souvent aussi minable que sa prétention, il se moque volontiers des autres ploucs, plus ploucs que lui. Son père lui a offert sa panoplie de rebelle, mais ce n'est pas ce qui le rend mal à l'aise dans son personnage de faux dissident, de véritable agent du système. C'est un bouddhiste pour ne pas culpabiliser d'être un égoïste, un décivilisateur, un salaud, mais il vous dira qu'il oeuvre pour le bien. Le pire est qu'il le croit dur comme fer.
- Le néo-con à l'allure de représentant de commerce et au diplôme aussi certainement, l'arrogance, la bêtise personnifiée, le vide, le tempérament de battant sauf qu'il se bat pour le plus bas de l'échelle morale.
- La racaille de banlieue qui déteste l'Occident, mais ne jure que par Nike et BMW. Il va niquer sa mère sur le Coran entre deux canettes et un joint d'herbe.
- Le baba-cool qui est resté dans un peace and love de 68, il croit encore au pouvoir des fleurs, au shit, peut-être pour ne pas voir le monde qui s'écroule. Pense qu'être libre consiste à ne pas se laver, à ne pas travailler, à avoir des cheveux longs, que tous les hommes sont égaux.
- Il y a moi enfin qui écoute de l'opéra en roulant comme un fou, qui met des costards alors que je n'ai pas un rond, qui pense être un génie, qui crois au pouvoir d'un Roi, qui pense qu'il rencontrera le grand amour et la richesse un jour, qui rêve de pouvoir, de révolution, mais sans bouger de mon clavier.

Quelles classes : les riches tous pourris ou les pauvres tous débiles ?
Je crois en une société de classes, pas à un monde sans délaissés, parfaitement juste qui ne saurait exister set serait certainement pire que celui-ci. Une société avec des valeurs, plus de valeurs en tout cas, voilà qui serait bien.

vendredi 7 novembre 2008

Les pieds noirs

Les pieds noirs ne sont pas que des hommes politiques, ce sont aussi des êtres humains. Beaucoup pensent qu'ils tirent leur nom de leur implantation jadis sur le continent africain, il y a du vrai, mais ça ne s'arrête pas là. Il persiste un silence sur ces gens qui ne fut encore jamais révélé, qu'il est temps de briser. Je m'en vais donc vous conter l'anecdote qui me fit découvrir la vérité :
- J'ai fait l'amour un soir avec une pied noire il y a quelques années. Mes pieds n'avaient pas été lavés depuis bien longtemps, je m'attendais à ce que ce manque d'hygiène la rebute, la fasse fuir, ce fut à ma grande surprise tout le contraire. Certes son rhume ne lui restituait pas l'odeur, mais c'était_comment dire ?_ visible. Lorsqu'elle s'est déshabillée, je me suis rendu compte qu'elle avait aussi les pieds noirs. Entendons-nous bien, cette charmante personne n'était pas sale, elle avait littéralement les pieds noirs. Ses petons étaient ceux d'une africaine quand le reste de son corps était occidental si vous préférez. Elle m'avait pris pour un des siens et son émoi n'en fut que plus profond, elle tomba amoureuse. Rapidement, c'est à dire dix minutes après que nous eûmes finis de faire l'amour, elle décida de me présenter à sa famille en vue d'un mariage. Elle était riche, j'étais pauvre, elle était belle, j'étais moche, elle était intelligente, j'étais con. Qu'auriez-vous fait à ma place sinon faire perdurer le malentendu ?
J'ai passé donc le week-end suivant avec sa famille (couscous, matin, midi, soir et au goûter pendant deux jours) dans une villa kitsch à grandes colonnes de style colonial évidemment. Ma récente conquête n'était pas une exception génétique, je m'en rendis compte lorsque chaque membre de la famille, chaque ami (obligatoirement pied noir lui aussi) se mit à piquer une tête dans la piscine extérieure en cette belle journée de juin, tous avaient cette pigmentation particulière sitôt le point faible d'Achille franchi. Un cousin un peu con puisqu'il écoutait Patrick Bruel dans son balladeur décida de l'être encore plus en me poussant dans l'eau pour rigoler; après que le nuage de crasse fut dispersé, l'imposture se révéla. La colère générale grondait, on me lançait des sorts avec l'index et l'auriculaire, le lynchage était imminent aussi en quelques brasses (ne sachant pas faire le crawl), puis par un sprint effréné, je m'enfuis le clan aux trousses. Je ne dus ma survie qu'a l'apparition inespérée de Roger Hanin au détour d'un sentier qui était en tournage dans la région. Dieu est bon avec les crapules dans mon genre. Le temps qu'il fasse l'accolade à chacun, j'avais traversé la France toute entière. Je vis depuis cloîtré dans une campagne que je ne nommerai pas par sécurité sous le pseudonyme de Benlefebvre et vous, vous connaissez la vérité sur les pieds noirs depuis quelques minutes : leurs pieds sont noirs !
Pour chaque homme, chaque femme voulant commettre l'acte contre nature, contre l'élégance de garder ses chaussettes pendant l'amour, vous saurez à quoi vous en tenir désormais ! Quoi qu'il soit probable qu'après l'Obamatraquage et l'obligation d'un futur président noir en France, vous vous mettiez à voir une pléthore de politiques se promener chaussures à la main, que cette honte filiale cesse pour devenir une mode, une fierté. Je pourrais le cas échéant reprendre mon nom de Lefebvrovitch et revivre à visage découvert.

L'oublié d'Outreau

Vous pouvez acheter mon livre : L'Oublié d'Outreau aux éditions tatamis sur le site du même nom ou en ligne sur des sites marchands comme la FNAC ou en librairie (vous pouvez le commander s'il n'est pas en disponibilité).