mercredi 27 mai 2009

God saves the queen ( to Sarkozy)

La Reine d'Angleterre n'est pas invitée à la commémoration du débarquement de Normandie. Après Bigard présenté au pape, l'entrée dans l'OTAN, les familiarités condescendantes avec Angela Merkel, les ronds de jambes pour Obama, la première dame de France qui a posé à poil, les excès de repentance, l'ouverture, non à gauche, mais à ceux du PS qui sont des crapules, aux phrases vulgaires et arrogantes. J'exprime ma honte profonde, ma tristesse d'avoir un président d'un si petit acabit et je ne parle pas de taille.

mardi 26 mai 2009

On n'a pas tous quelque chose de Tenesse.

Dans son honnête et bien écrite biogaphie du nom de : Mémoires d'un Vieux Crocodile, le dramaturge nous raconte sa vie, en réalité pour une bonne partie sa vie sexuelle. Une suite de conquêtes masculines souvent jeunes, paumées, achetées. S'il y eut jadis quelques subversions à exposer une homosexualité, c'est aujourd'hui devenu le grand déballage, la grande lessive au lavoir public_mais même à l'époque où le pédé était persécuté, je n'aurais pas été partisan de l'exposition de l'acte amoureux surtout s'il est partagé par deux hommes_. Le livre de Tenesse Williams ne m'a pas choqué, mais a dérangé cette belle pudeur si absente de nos jours que je crois importante, belle en tout cas. Je n'ai pas aimé également cette description de diverses sodomies et autres pratiques, la perception qu'en a l'auteur, cette volonté de mariages gays à l'encontre du bon sens sociétal au nom d'un égalitarisme n'ayant pas lieu d'être. On pouvait attendre d'un écrivain lié au théâtre, au cinéma qu'il restitue la féerie hollywoodienne qui existait encore à son époque, les angoisses particulières de celui qui passe de longues heures seul devant sa machine à écrire. Ce fut plus intéressant que la violence, la bestialité d'une relation sexuelle homosexuelle. Ce fut plus captivant que les déboires, toujours les mêmes, d'un alcoolique, d'un drogué. Je mets cependant une étoile à Tenesse Williams, mais uniquement parce qu'il était bon écrivain et qu'il avait l'avantage du primeur dans ce type de récits. Ce n'était pas encore devenu toute une société qui pose nue dans la surenchère égocentrique, démonstrative.

Sculpteur sur Bloy

Voila, j'y suis ! Misère, je suis dans la misère. Relisant le journal de Léon Bloy, je retrouvais avec un certain dégoût l'esprit de mendicité du grand homme. Il quémandait à ses amis fortunés le pain et le vin et cela me le rend particulièrement antipathique sur ce point, se plaignait d'un ami lui rendant visite qui s'était restauré chez lui. Lorsqu'il n'y a plus rien, gardons la dignité. Ne refusons jamais une hospitalité_ quelqu'en soit le prix à payer_ à un visiteur, continuons surtout d'être généreux.

Un ami m'a proposé de l'argent, j'ai refusé, refusé, refusé, puis dépassé ai fini par accepter. Et je m'en mords les doigts, me sens misérable, diminué. Il me faudra lui rendre en urgence une fois un emploi parallèle à celui d'écrivain trouvé afin de retrouver un rapport d'égal à égal avec ce gentleman, cet intellectuel de coeur.

Il ne me manque plus que l'épouse ancienne prostituée reconvertie dans la catholicisme qui devient folle, quoi que j'aimerais bien quelque part. Et puis ce geignard avait un toit digne de ce nom. Je vais aller vivre dans une caravane auprès d'un public de ploucs de camping et de gitans que je déteste.

Volée de bloy vert, ne pouviez-vous pas vendre de la ferraille, des moules comme je le fais, dénicher un emploi de veilleur de nuit afin de pouvoir continuer à écrire romans, poésies, essais, articles comme je vais le faire ? J'ai aussi cette noblesse de l'écriture, cette volonté de ne faire que cela, cette détestation snobe pour les emplois autres, aussi je te comprends. Mais mendier pour une âme élevée, un polémiste de talent tel que vous, se soumettre au bon vouloir de cette saleté d'être humain. Non, il vaut mieux se sentir un peu minable par ces boulots indignes que complètement minable en étant à la charge des autres tels ces parasites gravitant autour du détestable microcosme jet setteur.

lundi 25 mai 2009

Eclipse.

Tu es belle comme le soleil.
Je suis con comme la lune.
Faisons, tous deux, une éclipse.

Beauté

Belle dame,

Cette nuit fut le plus beau jour de ma vie.

La race du métis

Non, pas le métissage des races, les races métissées. Il s'agit bel et bien de la race métisse, une identité nouvelle qui est tout sauf une absence de race. Nouvelle venue, car jadis le métis était la valeur ajoutée, la pièce apportée au clan, la rareté nécessaire à la fortification de celui-ci. Cette dernière née manque des défaites, des illusions perdues de ces prédécesseurs qui apportèrent sagesse quant à des rêves de domination universelle. Le métis est contre les blancs, contre les noirs, contre les jaunes, les arabes, les juifs, contre sa propre et heureuse différence. Il veut réduire le monde à son image en faisant disparaître couleurs de peau bigarrées, nations, cultures, frontières, langues, croyances, us et coutumes.

Un véritable souverainiste n'est pas raciste contrairement à un nombre certain d'antiracistes, d'universalistes. S'il veut préserver ses origines, il est également pour la conservation et le conservatisme des autres teintes, des autres paradigmes; des autres sociétés. Il n'est pas opposé à une minorité venu d'ailleurs tant qu'elle reste restreinte ne mettant pas son identité, son mode de vie en péril, tant qu'elle n'a pas à dessein la prise de pouvoir sur ses motivations extérieures. Il n'est pas dans le projet destructeur, coloniateur du métis moderne.

Le métis qui est dans un projet universaliste veut faire table rase du monde en l'uniformisant, réduire l'Histoire et par delà, les Histoires, les peuples comme l'Empire voudrait aplanir creux et bosses civilisationnels, comme un conquérant désire que le monde n'ait plus qu'un nom celui de son pays, un chef, lui même, comme le général d'une multinationale voudrait transformer les êtres humains dans toute la richesse qu'ils englobent en prospects gogos et uniquement cela.

jeudi 21 mai 2009

La race métissée

Le métis est une nouvelle race.

La ville aux enfants

Ce qui frappe en arrivant sur la place d'Outreau, rebaptisée place Bérégovoy depuis quelques années (le seul pauvre en politique de ces trois dernières décennies qui fut si rejeté par ses amis pendant le tourment qu'il s'en est suicidé), c'est la désolation, la tristesse; ce lieux est quasiment toujours vide de monde. Mais il faut dire à la décharge des habitants qu'il l'est tout autant d'attrait. C'est laid, il n'y a rien à faire à part boire du Genièvre de Houlle au café PMU du Bras d'Or.

Dans ce désert culturel, ce no-man's land affectif, cette zone de non-vie pire qu'une zone de non-droit que les élus locaux ont eu raison de baptiser, répétons-le tant c'est cocasse : Place Bérégovoy puisque l'agora donnerait envie de suicider à Epicure lui-même ont été placés des hauts-parleurs qui égosillent du Chantal Goya et autres auteurs pour enfants. Les adultes privés de travail, de dignité, d'espoir dans cette ville tant touchée par le chômage ont donc cette humiliation supplémentaire histoire de les achever, de les décourager de se sortir de l'alcoolisme, la drogue, la déréliction. Ne sait-on jamais, ils pourraient demander à être traités comme des adultes, c'est à dire exiger l'autonomie par le travail.

Au gré des errances, on découvre dans les toilettes du cyber-café municipal des affiches expliquant comment tenir l'endroit propre, puis en sortant au dessus du lavabo d'autres vous enseignant l'art de se laver les mains. On (qui est un con puisque c'est moi et que je me nomme comme j'en ai envie) se rend à la mairie pour proposer une conférence-débat, histoire d'avoir le plaisir de se bagarrer un peu et l'adjointe à la culture vous explique que vous devez d'abord lui offrir votre livre à lire et qu'elle en référera à madame le maire afin de savoir si votre ouvrage sera acheté pour la médiatèque selon son bon vouloir. On sait déjà que ce sera du mauvais vouloir. Beaucoup de travail, d'argent dépensé pour gagner 1,90 euros en pourcentage sur la vente d'un livre, on laisse tomber. En entamant une discussion avec l'adjointe à la culture- qui en possède très peu-, on apprend que son leitmotiv est les enfants, encore une fois et le spectacle vivant_ cette cochonnerie qui spolie le théâtre_. Oui : les enfants, mais desquels parle-t-elle ? De ceux mineurs, de ceux adultes ou des deux à la fois.

Outreau est une petite ville connue dans toute la France et un peu ailleurs pour ses déboires pédophiles, mais il y a aussi ces supporter du LOSC qui ont fait traverser une fosse de RER à leurs enfants à la sortie d'un match au Parc des Princes avec les conséquences dramatiques que nous ont appris les journaux, la télévision qui sont de la même ville.

Comment pouvons-nous nous étonner que dans la ville aux enfants où les habitants sont réduits à l'état nourrisson, abêtis à l'aide sociale, à l'assistante sociale; où la maire, ancienne institutrice, les gèrent comme des enfants turbulents d'une classe de maternelle, les adultes conditionnés à l'absence de jugement propre, d'autonomie finissent par coucher avec leurs gosses, traverser une voie ferrée avec leur tout petit en pleine inconscience ?