samedi 27 juin 2009

De la nature. !

Laissons de coté l'obsession écologique pour nous consacrer à un sujet bien plus intéressant : la nature. C'est une composante du travail de l'écrivain. Ce dernier rédige, bien sûr et c'est le gros de son activité, mais aussi il lit, se source, observe, pense et va dans la nature au quotidien pour respirer, se détendre, réfléchir au sens de la vie, élargir sa vision de la réalité en l'appréhendant dans un kaléidoscope de prismes qu'il triera en les associant, les excluant de la pensée globale qu'il fera sienne. Il se donne l'exercice enfin d 'observer un arbre et de n'y rien voir d'autre que ce qu'il est s'obligeant à exclure le symbole phallique qu'il représente, les poésies qui y sont associées et toute autre forme de réflexion lui enlevant la contemplation. Une fois que le mental est apaisé, que l'agitation intellectuelle s'est assoupie, il peut alors accéder au substrat de l'écriture : prendre une photographie du réel, la restituer au mieux et seulement alors y poser l'analyse. Quand tant d'auteurs sont déjà habités d'une conviction, d'un symbolisme, du prêt à écrire, ils ne peuvent accéder à la vérité base du roman réaliste, de la fiction, de l'essai, de toute forme d'écriture. Ils ne font plus de lettres. Calquer le monde à sa pensée est une erreur commune, on ne bâtit rien de grand sur un mensonge. En cela, la nature est un bon exercice.

vendredi 26 juin 2009

Lettre à Elise.

Madame Lucet, je ne vous aime pas.
Suffisamment rompu à l'exercice de la réflexion, il m'est aisé de mettre mes opinions politiques de coté afin de ne pas vous attaquer avec pour moteur la rancœur que je peux ressentir pour votre absence d'impartialité affichée de façon trop ostentatoire. Loin de moi l'idée de vous reprocher une opinion politique, ni de la faire savoir, c'est au contraire une liberté qui m'est chère. Mais trop, c'est trop. Plus encore que la grande majorité de vos confrères, vous orientez le téléspectateur de façon non démocratique dans votre guerre contre ce que vous supposez péremptoirement être le Mal et plus grave, vous dénigrez ce qui vous messied bien au delà de ce cadre.
Que vous soyez obsédée par l'écologie, la féminisation de la société, le racisme n'est en rien répréhensible, c'est votre affaire. Par contre que votre monomanie largement présente dans nos médias ayant viré outil de propagande refuse toute ouverture à des pensées autres est anormal, scandaleux, hors du champs critique et démocratique. Ce sont des gens parlant comme vous de démocratie, de droits de l'Homme, de tolérance, de liberté qui les refusent le plus. Supporter votre regard haineux, votre sourire mauvais, votre timbre de voix plaçant mal les intonations sont à la limite du supportable, votre guerre permanente la franchit.

Un café avec Marine Le Pen 2.

Préambule : dans le soucis que le post de Robespierre garde un sens, je commence ce billet en laissant le précédent définitivement en chantier.

Le porte-parole de la vice-présidente, lecteur de mon ouvrage avec qui j'ai sympathisé m'a invité à un meeting du Front National dans le Nord. Reçu dans un cadre verdoyant bordé de lacs avec une salle de banquet dans une péniche, je fus attablé au milieu de quelques V.I.P pour partager un frugal repas champêtre et de nombreuses conversations des plus sympathiques. Oui, sympathique sera le mot d'ordre de cet article, car je n'ai croisé tout au long de cette journée que convivialité, gentillesse, bonne humeur, esprit et bon esprit, culture, réflexion, bonne éducation, calme et naturellement patriotisme. Loin du ventre fécond de la bête que décrivent les médias à l'interprétation de la réalité fallacieuse, c'est dans la chaleur familiale de gens attachés au patrimoine que j'ai évolué ce lundi ensoleillé de printemps.
Il y avait là pauvres et riches sans dispute de classes, français de souche et d'ailleurs sans guerre ethnique, jeunes et vieux en paix par le respect dû à l'ancien, hommes sans savoirs académiques, anciens mineurs, ouvriers du textile et historiens, avocats, médecins, cadres. Cet encas avait la saveur des dîners familiaux d'une époque révolue d'avant l'éclatement des familles. Comment cette sérénité fut-elle possible ? Par le lien que crée la patrie entre les individus.

Marine Le Pen arriva un peu plus tard, son charisme inonda l'assemblée, c'est une femme grande, gracile, souriante, belle et même très belle qui m'apparut. Disponible pour son assemblée, elle fit le tour des nombreuses tables ayant un mot, un regard pour tous. Puis ce fut rapidement le temps du discours où ce tribun ayant rejoint le talent oratoire de son père démonta avec brio les supercheries européistes en tous genres. Dans ce coin de nature nordiste et perdu se préparait une page de l'Histoire de France, m'a t-il semblé, mais nous ne saurions vérifier cette intuition autrement qu'avec le temps et des concrétisations.
Enfin, Bruno me présenta à Marine. Nos salutations et regards échangés, nous rejoignîmes une tablée, elle m'invita à m'asseoir à ses cotés où une chaise était vacante.
- "Prenez la place du vice-président qui s'est absenté" me dit elle.
- "Déjà" lui répondis-je dans un rire discret.
Nous discutâmes de divers sujets, personnalités et idées que je tairais par respect pour la confidentialité de mademoiselle Marine Le Pen.
Le départ, cependant, se fit rapide, un emploi du temps de responsable politique valant bien celui de ministre, nous nous promîmes cependant de dîner un soir ensemble pour prolonger cette conversation.
J'ai traîné le temps de quelques cocas au bar et de plusieurs conversations avec des militants et suis reparti vers mon port de pêche lieu de vie.

Ce fut une bonne journée !

Je me dis que cet article et le fait de ne pas avoir caché cette rencontre font que le royaliste, écrivain et idéologue assez populaire dans la rue et sur le net que je suis risque fortement de tomber en disgrâce, de ne plus avoir ces nombreux posts complices sur Causeur, de réceptionner moins de mails dans sa boîte aux lettres virtuelle, de recevoir moins d'invitations chaleureuses d'écrivains, journalistes, philosophes, historiens, personnalités médiatiques surtout. Toutes vérités même aussi innocentes ne seraient pas bonnes à émettre. Nous verrons et c'est un bon test pour identifier ses amis. Quant à mon avenir d'écrivain, de journaliste, il risque de se trouver fort compromis. Alors parce que je ne suis pas naïf et que je suis capable de garder un secret, pourquoi en avoir fait mention ? Par patriotisme, esprit de liberté, esprit de fronde quant à des conduites dictées et qui ne sont pas toujours les bonnes et pour montrer que tout ce qui est raconté à la télévision n'est pas forcément vrai.

Quelques jours plus tard, je me rends compte de l'évidence émise à la fin de cet article, je reçois moins de mails, on me cause moins. Et encore, je ne suis pas membre de ce parti ayant pris celui définitif de ne jamais appartenir à un groupe idéologique afin de me préserver au maximum de l'influence, de la pensée récitée.

Il me faut retoucher ce billet encore puisque je reçois à nouveaux de nombreux mails, des différents et d'autres restés fidèles.

Je crie juste : vive le Roi et le Roi n'est pas là.

Un café avec Marine Le Pen.

Travail qui sera rédigé ce soir !

Des élections iraniennes

Je pense que le schisme du chiite n’est pas pour demain, mais qui sait ?

Une révolution bolchevique à la sauce persane sera t-elle une nouvelle liberté pour le peuple si elle voit le jour ? J’ai des doutes.

Je comprends le replis d’une partie du monde devant l’occidentalisme conquérant et je l’approuve même. Cependant un pays pour s’appartenir n’a pas besoin de pousser son folkore à un paroxysme obligatoirement contre-productif, il lui suffit de dire non.

mardi 23 juin 2009

Le mariage !

J'ai d'autres rêves que celui de devenir riche, celui de me marier, par exemple. Mais avec qui ? Une asiatique ou une russe achetée à crédit pendant les soldes ? Je trouve infecte cette démarche pourtant largement acceptée dans notre société. A une musulmane qui ne voulant déplaire à Allah ne trahira pas son mari ? C'est tentant si je n'avais pour cela l'obligation de me convertir à cette religion qui ne me convient en rien. A une chèvre ? Elle ne vit pas assez longtemps et j'aimerais avoir d'autres enfants. Il reste la femme occidentale avec ces 120 000 divorces par an en France qui ne veut plus se marier parce qu'elle a déjà divorcé ou qu'elle a été "traumatisée" par l'échec de ses parents. Ou encore celle qui est toujours en quête d'un plus beau, d'un plus riche,d'un plus intelligent et qui vous prend en intérim. Il reste celle qui veut un enfant qu'elle a déjà décidé d'élever sans vous ensuite, je viens de me faire avoir, celle qui ne veut jamais souffrir et qui partira à la première difficulté tant répandue. Qu'a bien pu faire de mal l'homme du 21 ème s pour mériter un si triste sort ? Rien, il n'y a pas besoin de mal agir, d'avoir une punition pour vivre cet enfer terrestre, nos aînés ont tout cassé et nous en sommes là. Il n'y a rien d'étonnant à voir tant de gens névrosés de ma génération chercher un but à leur vie, il n'y en a plus. La clef de la délivrance est dans l'acceptation de la réalité. Je n'aime pas ce monde tel qu'il est, mais je sais comment il est. Je ne cherche plus de but dans ma vie et conserve simplement le sain espoir de rencontrer une femme qui a compris, qui n'aime pas la façon de vivre de cette praxis qui n'en est pas une. Bien sûr, il y en a !

L'homme vieux

Mes bras fatigués qui ne te protègent plus
autour de tes reins en tenailles se sont serrés.
Encore ton amour et déjà ton macchabée,
Homme, misère, évolue poupée russe.

Le feutre de mon chapeau part peluche
ma peau en fidélité à lui le copie
près de toi est pourtant ici le paradis
et voilà que déjà, je quitte la ruche.

Je t'aime ma femme, je ne veux pas mourir.
L'homme protège, mais qui protège l'homme ?
Qu'un dieu venu de Perse, de Judée ou de Rome
Fasse l'exception de toujours nous rajeunir.

Chaque jour, j'ai peur d'après qui se rapproche.
Nos rides, nos maladies nous préviennent
que bientôt s'achève notre vie terrienne.
Non, ne pas voir, buvons jusqu'à nous vider les poches.

La mode Muray

Pour Elisabeth Lévy,

Il y eut un véritable engouement il y a quelques années pour Philippe Muray, un phénomène de mode pour ceux qui furent qualifiés avec légèreté de réactionnaires quant ils n'étaient que critiques et imprégnés de raison . Horreur pour lui un phénomène de mode qui ne pouvait être que festif. Pas la fête dans la Rave ou à Paris-Plage qu'il avait décrite avec tant de brio. Non la fête de la polémique, terme détourné de son véritable emploi pour ce plaisir de balancer de petites méchancetés au nom du politiquement correct à briser, fighter disaient les braillards. Combien parmi ces rebelles convertis à la querelle furent à roulettes et vont le redevenir ? Dur à dire, force est de constater que l'obsession écologique et le vivre ensemble a avalé la meute enragée qui aurait fait passer Cicéron pour un petit tribun, Bernanos pour un hippy. Ouf, Muray a eu chaud, il aurait pu finir en tee-shirt entre le Che et la tour Eiffel place du Tertre. Heureusement pour le grand homme comme toute mode, elle ne fut éphémère et il peut retrouver ses quartiers de noblesse près de Balzac dans la littérature. L'après-Histoire continue de ne pas être, le monde cauchemardesque reste dans son sommeil éveillé, l'apocalypse silencieux qu'il nous a prédit se réalise.

L'appel du 18 juin

Chaque année à l'anniversaire, on assiste à un cortège de pitres involontaires lançant un appel solennel comme le fit le grand homme que ce soit à la radio, dans la presse écrite ou sur internet. Il y a dans le même genre caricatural les "j'accuse" à la Zola, les affaires Dreyfus au quotidien, les Fronts populaires de fins de semaine et les menaces fascistes et nazies à dénoncer. Petites billes de clowns vous prenant au sérieux, militants associatifs citoyens, obsédés écologistes, vous êtes ridicules !

Solitude

Mon fils est loin et sa mère a eu le téléphone coupé. C'est sans nouvelles de lui, un noeud de tristesse permanent au creux du ventre que je passe mes journées, c'est en me réveillant en sursaut en cauchemardant quant à la possibilité de ne plus le voir que je passe mes nuits. Sa mère a réalisé qu'elle n'avait plus de sentiments pour moi et m'a sommé de partir. Pas eu le coeur de prendre les meubles que j'avais payés pour avoir un peu d'argent et me voici clodo à quelques centaines de kilomètres de là trouvant de la ferraille pour survivre. Quand je vois ma mère et que je lui parle de ma peine, je vois qu'elle s'en fiche. Je n'aime pas mes amis actuels, ceux que j'aime bien sont loin et je ne suis pas certain que la réciproque soit vraie. Il me faudrait la force de finir un roman sur lequel je ne réussis plus à travailler, juste ça, je n'en demande guère plus. Si, cinq cent euros pour m'installer et pouvoir vivre en périphérie parisienne où une courte formation m'attend et le travail derrière, un travail me permettant d'écrire des livres, des articles et des conneries dans les fora. J'ai la chance de plaire aux femmes, mais je les fuis pensant ces dernières particulièrement attachées à la sécurité que je ne suis en mesure de leur offrir. Comment fais-je pour sourire autant ? Pour rester sympathique ? Je ne comprends pas.

De la politique !

Rien, il ne reste en rien de la politique.
Les gaullistes veulent d'une Colombey-Les-Deux-Mosquées. Les communistes nient le travailleur précaire s'il n'est pas arabe ou noir sur le principe de l'égalité, paraît-il. L'UMP, le PS, le Modem, les Verts se battent entre eux ou font semblant sur le même programme. Les partis nationalistes même ceux qui n'osent se nommer en se qualifiant de souverainistes se divisent en tant de petites chapelles qu'électoralement, ils ne pèsent plus rien. Il n'y a plus que des idéologies trahies, une obsession de l'écologie et une France livrée.
Par quel miracle puis-je me sentir si seul dans un débat public ?

lundi 8 juin 2009

Une actualité de retard !

J'ai enfin lu le livre de Pierre Péan qui aurait pu s'appeler Kevin Kouchner danse avec les sous. Et nous sommes passés à tant d'autres actualités depuis que ces quelques mois de retard m'ont donné l'impression d'avoir parcouru une carte postale jaunie alors qu'en relisant Les Lettres de mon Moulin, j'ai ressenti la même fraîcheur qu'il y a trente ans. C'est bien sur dû au thème collant à la politique choisi par le journaliste écrivain. Ce que je retiendrai et qui me semble intéressant est la notion de temps qui file de plus en plus vite dans l'actualité, l'essai et même le roman. Il y a un dérèglement temporel dans notre société contemporaine qui est entrain de nous emmener à courir un sprint pendant le grand marathon de notre vie et épuisés, nous n'y survivrons pas ou alors si mal. Si le mouvement est indéniablement la vie, il est souhaitable que celui-ci soit lent, posé. Nous courons comme des fous donc finirons fous si nous ne le sommes déjà. Ce que je pense lorsque je nous observe en oubliant la complaisance.

Tabac git

En ayant commencé à fumer à l'âge de huit ans et en en ayant quarante aujourd'hui, cela fait donc trente deux ans que j'inhale les volutes grises légèrement bleutées sous diverses marques très souvent blondes. Pourtant voici simplement quelques mois que je ressens du plaisir trois ou quatre fois par jour en fumant sur quarante fois . A quatre-vingt ans, je commencerai certainement à apprécier chaque bouffée de nicotine. Patience !

dimanche 7 juin 2009

La Vieille ville fait peau neuve.

A Boulogne sur Mer où je suis de passage, j"ai observé quelques changements depuis que j'ai le plaisir de ne plus y habiter. Les périfs, le centre devenu piéton comme dans chaque ville de France. Mais c'est entre les remparts dans la haute ville que la métamorphose m'a le plus marqué. Je me souviens de soirées chez des amis employés ou étudiants peu fortunés en ce lieu. Il était peu côté à l'époque de part la vétusté, l'humidité qui y régnaient. Et aujourd'hui, les multiculs héritiers y ont élu domicile. Dans leur uniforme aux allures de pyjamas rayés orange et jaune, les petits maîtres ont installé des boutiques bios, des ventes artisanales, des bars authentiques (mais sans les pauvres qui faisaient trop ploucs), des galeries d'art comptant pour rien, des restos à thèmes, des expositions de photos de voyages etc. Bref, comme dans les quartiers populaires parisiens, le Bobo dévastateur a débarqué, fait augmenter le prix du loyer, viré le peuple pour y implanter son parasitage de petit bourgeois inutile et pensant bien le rester. Ça fume du shit, ça théorise sur le vivre ensemble qui est une chance pour la France tout en se tenant éloigné des arabes et des noirs, ça "écologise" et "développementdurabilise", ça se coiffe en désordre pour faire cool, ça fait comme papa le baba-cool.

samedi 6 juin 2009

Daniel Cohn- Bendit, mais innocent tout de même.

Je n'aime pas Daniel Cohn-Bendit, non par grief personnel, nous ne nous connaissons pas. Mais pour Mai Soixante-Huit, ses positions trotskistes, son attachement profond à l'Union Européenne. Si je comprends et approuve la réponse cinglante que lui fit Marine Le Pen lors d'un débat chez la femme de l'ami de ce dernier : Christine Okrent suite à une provocation sur les tortures jamais prouvées en Algérie à savoir : "Jean-Marie Le Pen ne se fait pas tripoter la braguette par des gamins", ce n'est pas le cas pour l'attaque du même acabit que se permit François Bayrou. Moins encore le déchaînement taxant le libéral libertaire de pédophilie sur les net. Pourquoi ? Parce que ce n'est pas dans le même contexte. Une femme fatiguée des diffamations faites sur son père et un stratège politique n'ont pas la même inuento et l'intention prime dans ce type de propos. Ensuite parce que je ne crois pas Daniel Cohn Bendit pédophile. Il était lui même adolescent donc pas encore adulte lorsque moniteur de colonie de vacances, il laissa des enfants toucher son sexe et ce n'est pas anodin de le rappeler. Un jeune homme roux, gros, à la peau rose probablement encore puceau ne devait pas avoir une file d'attente de jeunes filles amoureuses devant sa chambre; de la sexualité, il ne connaissait, il est à parier, que la frustration et l'onanisme. C'est que l'éternel ado n'est plus tout jeune et à la sortie de la guerre, la sexualité, sans être absente, n'était pas aussi facile d'accès que dans les années quatre-vingt; en étant aussi disgracieux, séduire devait sembler hors de portée, il a voulu découvrir. Je ne défends pas ici, l' homme politique dont la légitimité porte à caution, mais l'adolescent, pas encore dans la responsabilité et le vécu de l'adulte. Lorsqu'il a fait ces révélations dans un livre, il était dans une période où il était de bon ton de se mettre à nu_ il serait difficile de trouver meilleure expression en l'occurrence_ et il fut honnête, dans le type d'honnêteté du moment, ce qui était aussi une façon de faire sa pub de provocateur, de briseurs de tabous si prisée encore de nos jours. Comme il me semble juste de combattre (le verbe n'est pas trop fort) avec toute volonté disponible les idéologies politiques du monsieur, il me semble important de ne pas le réduire au pédophile qu'il n'est pas. Bien sûr, le bonhomme a usé et abusé du discrédit, de l'opprobre, de la diabolisation et se prend un retour de vague qui ferait facilement plaisir, mais c'est un honneur que de ne pas sombrer dans cette malhonnêteté intellectuelle, plus encore parce qu'il s'agit de Daniel Cohn- Bendit.