dimanche 28 décembre 2008

Le nain et l'Alsacien

C'était l'été dernier à Amnéville-les-Bains, piège à fric en Moselle où l'on trouve un Casino, un Zoo (je ne parle pas d'une Z.U.P, mais bien d'un parc animalier), un bowling, des restos, des cinémas, une piste de ski... Piège à fric, piège à con donc je m'y rends souvent pour y perdre l'argent que je n'ai pas. Cet après-midi de dimanche ensoleillé où comme chaque dimanche, il y a le choix crucial de déprimer chez soi ou à l'extérieur, j'étais avec mon fils et sa mère de retour du Mac-Donald_ vous savez ce restaurant fast-food où l'attente est longue, où un clown vous coupe l'appétit autant que les sandwiches _ et le D.ieu des moqueurs n'avait pas oublié son plus fervant prieur en m'envoyant un signe de son existence. La réalité _ô combien burlesque_ gâte souvent le cynique, le bon vivant, l'incorrect.
Nous revenions donc en voiture, devant nous un 4x4 immatriculé 67 se mit à ralentir pour se ranger sur le bas-coté afin de demander à un policier en faction un renseignement. Il y avait, hélas, un nain entrain de discuter avec le gardien de la paix. De part, la hauteur du véhicule tout terrain et la taille du malheureux, ce dernier ne dut être visible de l'infortuné Alsacien et ce fut la colision. Colision, que dis-je l'éjection, le vol plané du nain qu'il faudrait nommer, parait-il, personne de petite taille (et puis quoi encore ?). Pauvre petit homme, il prit le chemin des oiseaux en hurlant d'une voix extrêmement grave : hoooooooooooooo !
Dès que quelqu'un tombe, glisse, se fait mal, c'est un réflexe honteux dont j'ignore la cause, mais j'ai mal aussi.... aux côtes et aux zigomatiques tant je ris. Très vite des larmes de rire formèrent un rideau m'obstruant la vue et je dus me garer en urgence sur le trottoir pour éviter le possible accident. J'assistais ensuite à une prise de bec mémorable entre un Alsacien à l'accent prononcé, un court sur pattes à la voix de contre-alto et un flic lorrain qui n'avait rien à envier à un belge qui faillit m'achever. On peut mourir d'une rigolade, je le sais maintenant, j'ai failli ne jamais retrouver la respiration, le souffle vital.

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