mardi 26 mai 2009
On n'a pas tous quelque chose de Tenesse.
Dans son honnête et bien écrite biogaphie du nom de : Mémoires d'un Vieux Crocodile, le dramaturge nous raconte sa vie, en réalité pour une bonne partie sa vie sexuelle. Une suite de conquêtes masculines souvent jeunes, paumées, achetées. S'il y eut jadis quelques subversions à exposer une homosexualité, c'est aujourd'hui devenu le grand déballage, la grande lessive au lavoir public_mais même à l'époque où le pédé était persécuté, je n'aurais pas été partisan de l'exposition de l'acte amoureux surtout s'il est partagé par deux hommes_. Le livre de Tenesse Williams ne m'a pas choqué, mais a dérangé cette belle pudeur si absente de nos jours que je crois importante, belle en tout cas. Je n'ai pas aimé également cette description de diverses sodomies et autres pratiques, la perception qu'en a l'auteur, cette volonté de mariages gays à l'encontre du bon sens sociétal au nom d'un égalitarisme n'ayant pas lieu d'être. On pouvait attendre d'un écrivain lié au théâtre, au cinéma qu'il restitue la féerie hollywoodienne qui existait encore à son époque, les angoisses particulières de celui qui passe de longues heures seul devant sa machine à écrire. Ce fut plus intéressant que la violence, la bestialité d'une relation sexuelle homosexuelle. Ce fut plus captivant que les déboires, toujours les mêmes, d'un alcoolique, d'un drogué. Je mets cependant une étoile à Tenesse Williams, mais uniquement parce qu'il était bon écrivain et qu'il avait l'avantage du primeur dans ce type de récits. Ce n'était pas encore devenu toute une société qui pose nue dans la surenchère égocentrique, démonstrative.
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