La politique comme la philosophie sont deux sujets pour le moins intéressants, mais rapidement l'un comme l'autre prennent toute la place éjectant la littérature de l'esprit.
Nous songeons à l'opposition entre la praxis et l'élis et perdons l'esthétique des lettres au profit de la recherche de la raison, du vrai, du beau, du bien, du sens du monde etc.
Nous regardons notre cité sous son sens social et surtout politique et nous voici captivés, avalés par le marxisme, le libéralisme, le socialisme, le patriotisme, l'ultra-libéralisme, la situation politicienne actuelle, les problèmes de société qui sont de la partie ou qui sont injustement ôtés et nous voici à nouveau loin de la prose du roman.
Certes chateaubriand qui inclut cette dernière dans l'oeuvre, Malraux qui la sort.
Bien sûr, Diderot qui nous a écrit la Religieuse, Voltaire qui met le style dans Zadig ou Candide, Nietzsche qui philologue à travers un personnage, un récit et de la prose.
Mais ce ne sont pas Muray qui croque un rebelle à Roller ou Aubry dans sa défaite, mais en lui ôtant la fonction pour parler de l'égo. Pas plus, Maupassant ou Alphonse Daudet nous emplissant du précieux récit de leurs contes ponctués de contemplation. Ce n'est, en aucune façon, Giono dont l'Angelo se glisse dans l'eau, nu, la nuit pour nager dans la liberté ou l'envolée fantastique retrouvée dans la Morte Amoureuse et la Vénus d'Ylle. Il ne s'agit plus de la comédie humaine ou de la saga des Rougon- Maquart dans leur description des moeurs du dix neuvième s. Plus de place pour le combat et l'ascension du Capitaine Fracasse.
Il me faut pour replonger dans l'écriture du roman et celui que j'aime quitter les dérivatifs que m'engendrent l'islam, la politique, la sociologie, la philosophie, le Droit, le communautarisme, l'Histoire, le journalisme. Me dégager même de la poétique des textes et des cinq étapes ancrées de la rhétorique pour ne plus être le temps du travail qu'un romancier.
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