mercredi 5 août 2009
La transe mission.
Les modernes ont l'humanisme au coeur, ils ne sauraient vivre sans cet ajout de conscience qu'est le noir esclave du bon sentiment culpabilisé. Ils se sont donnés la sainte mission de chasser le mal selon leur définition. Il faut les voir, rougir, pâlir, verdir, mais surtout jubiler dès qu'ils rencontrent une bête immonde. Ils vont pouvoir "entrer en résistance", attaquer, défendre, faire des appels, des lettres de dénonciation décomplexées, pétitionner, manifester, déposer plainte, se regrouper en collectif, s'indigner, insulter, se rouler à terre, être épuisés d'avoir laissé toutes leurs "énergies cosmiques positives" dans ce combat contre un "arriérisme qui ne devrait plus exister au vingt et unième siècle". C'est l'hallali, la fête, la frénésie ! Viendra le repos, ils partageront la queue et l'oreille,se congratuleront pour ce jeu de rôle dont ils sont les héros ne différenciant même pas leur fictif du réel. Puis ce sera la redescente,ce petit moment de vide déprimant qu'ils qualifieront de dépression. Il faudra repartir alors en quête d'un homophobe, d'un antisémite, d'un islamophobe, d'un misogyne, d'un catholique ou d'un poète osant faire des alexandrins pour recommencer la même scène de théâtre. Vous savez celle du nazi ou du fasciste vaincu par l'amour ou la liberté. Tant mieux pour nous, tant pis pour les modernes, les divisions SS ont été réduites à néant. Il reste les figurants involontaires ayant l'heur de la lucidité pour en guise de jouets pour ces grands enfants soixante huitards ou leurs rejetons forcément mal élevés.
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